Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/130

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

esprits seront dégagés de toutes inquiétudes.

« Je suis lasse de voyager loin de ma patrie, sans asyle… reléguée sur une terre étrangère… Combien de fois traversant des rochers, si l’idée de cet enfant ne m’eût arrêtée, j’eusse brisé ma tête contre leur pointe pour ne plus revoir la lumière importune ! Avec un cœur extrêmement sensible à toutes les affections, je ne trouverai rien de plus doux que la pierre qui me servira de dernier oreiller. Ce que je vis autrefois n’était qu’illusion. Je me trouvai sans cesse avec des familles qui étaient liées par des affections ou des principes… et lorsque j’ai la certitude que j’ai rempli les devoirs de mon état, presque aux dépens de mon bonheur, je suis