Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/140

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quelque tems en Suisse ; ses promesses étaient perfides ; les chagrins qu’elle en éprouva ajoutèrent encore à sa douloureuse situation. La conduite équivoque de M. Imlay, l’engagea à retourner en Angleterre ; elle ne pouvait plus supporter une alternative si affreuse ; elle le conjura de s’expliquer au sujet de leur commerce futur ; mais sa sollicitude fut encore abusée.

Au commencement d’octobre, habitant à Londres un appartement que lui avait fait préparer M. Imlay, elle obtint enfin, par le moyen d’une domestique, la fatale conviction qu’elle recherchait. Dans le premier trouble de son âme à cette découverte, elle se rendit à la maison de la femme par qui elle avait été supplantée ; elle y rencontra M. Imlay. Il s’ensuivit une cruelle