Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/160

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de confiance et d’amitié qui y succédèrent ouvrirent bientôt la route à des sentiments plus tendres. Le chagrin adoucit l’âme et la rend sensible aux émotions d’une douce sympathie.

Fatiguée par les calamités si peu méritées dont elle avait été si longtems la proie, soupirant après les affections domestiques et sociales, si chères à son cœur sensible, supportant avec douleur le genre de veuvage le plus cruel, ayant rompu pour jamais ses premiers nœuds ; pénétrée des connaissances éminentes, et touchée du mérite et de l’amabilité de M. Godwin, l’âme sensible de Marie Wollstonecraft donna imperceptiblement accès à de nouvelles impressions qui lui paraissaient plus dignes d’elle, et qui lui promettaient plus de stabilité que les précédentes.