Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/169

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de petites circonstances que d’autres eussent à peine remarquées.

En faisant quelquefois avec moi et son enfant une petite promenade champêtre, la sensibilité de son cœur se développait ; une sorte de gaieté enfantine, quoique noble, que ceux qui l’ont éprouvée comprendront facilement mais que j’essayerais vainement de dépeindre, venait animer notre entretien.

Elle n’était pas d’un caractère à languir dans l’oisiveté ; elle employa les talens qu’elle avait reçus de la nature sous différentes vues d’utilité ; elle fit paraître un ouvrage que depuis longtemps elle avait intention de donner au public, intitulé : Les Torts de la Femme, dans le dessein de démontrer les maux qui proviennent des lois et des coutumes des insti-