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développer, et le feu de son génie prêt à s’élancer. La rigide abnégation d’elle-même ; l’économie et l’état de solitude auxquels elle s’était résignée, avaient donné à son caractère naturellement ardent, une teinture d’enthousiasme ; ses vives sensations fomentées dans la retraite étaient devenues des passions ; la société savante qu’elle voyait de tems en tems, était propre à éveiller son émulation, à former son jugement et à donner ce qui s’appelle un ton mâle à ses idées.

La révolution française, dans son principe l’objet de l’admiration et de l’étonnement de l’Europe, devenait une époque mémorable dans le monde politique.

Les sentimens de morale naturelle de Marie Wollstonecraft la por-