Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/59

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

couronner, elle s’essaya sur un sujet qui la touchait encore de plus près, sujet qu’elle avait vivement senti, sur lequel elle avait profondément médité, que son sexe, sa situation, toutes les circonstances de sa vie, l’avaient irrésistiblement conduite à traiter, une Défense des Droits de la Femme. Il est peu de situations dans lesquelles une femme, dont l’esprit a été cultivé, n’ait pas lieu d’observer et de déplorer l’esclavage systématique, les désavantages particuliers, civils et sociaux, auxquels son sexe est assujetti, même dans la classe de la société la plus civilisée ; et pourquoi ? par la nature seule de son sexe. Il eût été difficile de persuader à une femme, pénétrée comme Marie, de sa supériorité sur la majeure partie des hommes avec les-