Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/73

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nous aimons à penser que jamais on ne récompensa si mal une conduite dirigée d’après des motifs aussi généreux. Il est peu de règles qui soient tellement générales, qu’elles n’admettent quelques exceptions. L’esprit de Marie n’était pas organisé comme celui du commun de son sexe ; on convient qu’elle erra quelquefois dans ses jugemens, et c’est ce qui est à regretter ; mais il est bon aussi de ne pas perdre de vue la situation du pays qu’elle habitait alors. Nous la recommandons, à cet égard, à l’indulgence de nos lecteurs, dans cette partie de son histoire. Son cœur était formé pour les charmes de la vie domestique ; il se livrait à l’espoir d’en goûter les douceurs.

« Fatiguée durant ma jeunesse, (disait-elle, dans une lettre qu’elle