Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/74

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adressait à son amant) par les efforts les plus pénibles, pour obtenir mon indépendance, autant que pour me rendre utile, non-seulement je ne pus goûter le plaisir pour lequel j’avais le goût le plus vif, (j’entends parler des plaisirs purs qui ont leur source dans l’affection et la tendresse) mais encore la perspective de l’existence la plus triste s’offrit seule à moi. Depuis que je vous connais, j’ai essayé de revenir à mon premier goût, et je me suis laissé emporter par le charme irrésistible d’une jouissance qui ne reçoit son influence que du cœur ».

Et dans une autre circonstance, elle lui écrivait ainsi : « Il vous serait difficile d’imaginer avec quel plaisir j’aspire au moment où nous commencerons à vivre ensemble,