Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/87

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de la nouvelle félicité qu’elle goûtait.

Cette illusion de bonheur s’évanouit bientôt par l’absence de M. Imlay, qui, s’étant livré à des spéculations, fut obligé de s’éloigner de Paris, dans le mois de septembre suivant, pour aller surveiller l’embarquement de ses marchandises au Hâvre-de-Grace. Elle fut livrée de nouveau à la solitude ; en proie à ses sensations naturelles, des inquiétudes de tout genre s’emparèrent de son âme, en voyant s’écouler rapidement les semaines et les mois sans lui amener celui dont la tendresse faisait tout le charme de ses jours.

Le caractère féroce et sanguinaire que prit à cette époque le gouvernement français servit à accroître ses peines, malgré tous les