Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/90

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çons trop bien fondés qui se présentaient en foule à son esprit, pour s’éviter une rétractation pénible et offensante sur le jugement qu’elle avait porté d’un homme, dans la constance duquel elle avait fondé ses plus douces espérances pour l’avenir, rétractation qu’un cœur sensible n’admet point sans douleur. L’édifice de bonheur parfait que son imagination s’était plu à construire, chancelait sur ses fondemens et menaçait d’entraîner dans sa chute ses plans les plus chers. Les extraits suivants des lettres publiées dans ses ouvrages posthumes, offrent une idée bien touchante de l’état où se trouvait alors son âme.

« Pendant quelques jours, mon tendre ami, j’ai été bien agitée par la crainte… Je vous attendais