Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/117

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quoi t’emporter avec tant de chaleur ? Il suffira du premier papier venu. Tu te serviras pour signer ton nom d’une petite goutte de sang.

FAUST.

Si cela t’est absolument égal, ceci devra rester pour la plaisanterie.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Le sang est un suc tout particulier.

FAUST.

Aucune crainte maintenant que je viole cet engagement. L’exercice de toute ma force est justement ce que je promets. Je me suis trop enflé, il faut maintenant que j’appartienne à ton espèce ; le grand Esprit m’a dédaigné ; la nature se ferme devant moi ; le fil de ma pensée est rompu et je suis dégoûté de toute science. Il faut que dans le gouffre de la sensualité, mes passions ardentes s’apaisent ! Qu’au sein de voiles magiques et impénétrables, de nou-