Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/153

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BRANDER.

On ne peut pas toujours éviter l’étranger ; les bonnes choses sont souvent si loin ! Un bon Allemand ne peut souffrir les Français, mais pourtant il boit leurs vins très-volontiers.

SIEBEL, pendant que Méphistophélès s’approche de sa place.

Je dois l’avouer, je n’aime pas l’aigre : donnez-moi un verre de quelque chose de doux.

MÉPHISTOPHÉLÈS, forant.

Aussi vais-je vous faire couler du Tokai.

ALTMAYER.

Non , monsieur ; regardez-moi en face ! Je le vois bien, vous nous faites aller.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Hé ! hé ! avec d’aussi nobles convives, ce serait un peu trop risquer. Allons vite ! voilà assez de dit ; de quel vin puis je servir ?