Page:Goethe-Nerval - Faust 1828.djvu/269

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ou contre un rocher. Permets que j’appelle un feu follet : j’en vois un là-bas qui brûle assez drôlement. Holà ! l’ami ! oserais-je t’appeler vers nous ? Pourquoi flamber ainsi inutilement ? Aie donc la complaisance de nous éclairer jusque là-haut.

LE FOLLET.

J’espère pouvoir, par honnêteté , parvenir à contraindre mon naturel léger, car notre course va habituellement en zigzag.

MÉPHISTOPHÉLÈS.

Hé ! hé ! il veut, je pense, singer les hommes. Qu’il marche donc droit au nom du diable, ou bien je souffle son étincelle de vie.

LE FOLLET.

Je m’aperçois bien que vous êtes le maître d’ici et je m’accommoderai à vous volontiers. Mais pensez donc ! la montagne est bien enchantée aujourd’hui, et si un feu follet doit vous montrer le chemin, vous ne pourrez le suivre bien exactement.