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Faust, avec sa mort épouvantable, où il est montré combien est misérable la curiosité des illusions et impostures de l’esprit malin : ensemble, la Corruption de Satan, par lui-même, étant contraint de dire la vérité ; par Widman, et traduite par Cayet, en 1561[1].

Les légendes de Faust sont très-répandues en Allemagne ; quelques auteurs, entre autres Conrad Durrius, pensent qu’elles furent primitivement fabriquées par les moines contre Jean Faust ou Fust, inventeur de l’imprimerie, irrités qu’étaient ces cénobites d’une découverte qui leur enlevait les utiles fonctions de copistes de manuscrits. Cette conjecture assez probable est combattue par d’autres auteurs ; Klinger l’a admise dans son roman philosophique intitulé les Aventures de Faust, et sa Descente aux enfers.

Suivant l’opinion la plus accréditée, Faust naquit à Mayence, au commencement du XVe siècle. Plusieurs villes se disputent l’honneur de lui avoir donné naissance, et conservent des objets que son souvenir rend précieux : Francfort, le premier livre qu’il a imprimé ; Mayence, sa première presse ; etc. On montre à Wittemberg deux maisons qui lui ont appartenu, et qu’il légua, par testament, à son disciple Vagner.

  1. Voir cette légende à la suite du second Faust.