Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/43

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LE COMTE.

Jeune insensé ! mets l’épée à la main ! frappe ici, frappe cette poitrine nue et sans défense ! frappe, afin qu’un signe s’accomplisse pour toi et pour tous. Une triple armure de loyauté, de sagesse, de vertu magique, protége cette poitrine. Frappe, et cherche à mes pieds, avec confusion, les tronçons de ton arme brisée.

LES HOMMES.

Quelle majesté !

LES FEMMES.

Quelle puissance !

LES HOMMES.

Quelle voix !

LES FEMMES.

Quel homme !

LE CHEVALIER.

Que dois-je faire ?

LE CHANOINE.

Où allons-nous ?

LA MARQUISE.

Que dire ?

LE COMTE.

Levez-vous ! Je fais grâce à l’imprudence humaine. Je ne veux pas rejeter tout à fait mes enfants égarés. Cependant je ne vous quitte pas de tout châtiment. (Aux hommes :) Éloignez-vous ! (Les hommes se retirent dans le fond. Aux femmes :) Et vous, calmez-vous et vous recueillez. (Comme s’il parlait confidentiellement aux esprits :) Uriel, Ithruriel, rejoignez vos frères. (Aux femmes :) Voyons maintenant si vous avez retenu mes leçons…. Quelles sont les vertus essentielles de la femme ?

PREMIÈRE JEUNE FILLE.

La patience et l’obéissance.

LE COMTE.

Quel est leur emblème ?

DEUXIÈME JEUNE FILLE.

La lune.

LE Comte, à la Marquise.

Pourquoi ?