Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome III.djvu/65

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Ne faisons-nous pas une promenade ce matin, petite nièce ?

LA NIÈCE.

Comme il vous plaira.

LE CHEVALIER.

Oserai-je m’offrir pour vous accompagner ?

LA MARQUISE.

Non pas cette fois. Le temps vous semblerait long. Notre voiture nous mènera de boutique en boutique. Nous avons beaucoup d’emplettes à faire ; car il ne faut pas que cette jolie tournure manque d’aucun ajustement. Ce soir, nous nous retrouverons à la loge égyptienne.

SCÈNE V.

LES PRÉCÉDENTS, LE COMTE, JACK.

JACK.

Le comte….

Le Comte, entrant aussitôt. N’est annoncé nulle part. Aucune porte ne lui est fermée ; il entre partout à l’improviste, et, dùt-il, inattendu, importun, tomber comme un coup de tonnerre, jamais il ne s’en ira sans laisser derrière lui, comme un orage bienfaisant, la bénédiction et la fertilité. (Jack, qui est resté immobile, observant le Comte et l’écoutant, secoue la tête et s’en va. Le Comte s’assied ; et, dans celle scène, comme dans celles qui ont précédé et dans les suivantes, il garde son chapeau sur la tête, et, tout au plus, le lève un peu pour saluer.) Je vous retrouve ici, chevalier ? Allez-vous-en, livrezvous à la méditation ; et, ce soir, à l’heure fixée, trouvez-vous dans l’antichambre du. chanoine.

LE CHEVALIER.

J’obéis, et je présente mes civilités à toute la compagnie. (Le Chevalier sort.)

LA NIÈCE.

Qui est monsieur ?

LE MARQUIS.

Le comte Roslro, le plus grand et le plus admirable de tous les mortels.