LE CHANOINE.
Les compagnons doivent rester debout devant le maître, pour exécuter promptement ses ordres, comme des esprits familiers.
LE COMTE.
Bien parlé ! Mais ils s’asseyent auprès de lui, parce qu’ils sont ses conseillers plus que ses serviteurs. (Ils s’asseyent tous deux. Au Chevalier. ) Comment appelle-t-on les hommes de la deuxième classe ?
LE CHEVALIER.
Compagnons, si j’ai bien entendu.
LE COMTE.
Pourquoi peuvent-ils porter ce nom ?
LE CHEVALIER.
Vraisemblablement parce que le maître les trouve assez éclairés et assez actifs pour concourir à ses vues et accomplir ses desseins.
LE COMTE.
Que penses-tu des fins de ce degré ?
LE CHEVALIER
Je ne puis imaginer autre chose, sinon que nous devons commencer à mettre en pratique ce que le premier degré nous a enseigné. On montre de loin à l’écolier ce qui est à faire ; on fournit au compagnon les moyens d’atteindre le but.
LE COMTE.
Quel est le but que l’on propose aux écoliers ?
LE CHEVALIER.
Chercher son plus grand bien dans le plus grand bien d’autrui.
LE COMTE.
Le nouveau compagnon qu’attend-il donc ?
LE CHEVALIER.
Que le maître lui indique les moyens d’avancer le bien général.
LE COMTE.
Explique-toi plus clairement.
LE CHEVALIER.
Tu sais mieux que moi-même ce que j’ai à dire. Dans tout bon cœur