Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/246

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l’église, tu ne paraîtras plus à l’autel. Tu n’iras plus, en belle fraise brodée, te réjouir à la danse. Dans un coin sombre et misérable, tu te cacheras parmi les mendiants et les estropiés, et, si même Dieu te pardonne, sur terre tu seras maudite.

MARTHE.

Recommandez votre âme à la grâce de Dieu. Voulez-vous encore vous charger d’un blasphème ?

VALENTIN.

Si je pouvais seulement tomber sur ta carcasse, infâme entremetteuse, je croirais trouver amplement le pardon de tous mes péchés.

MARGUERITE.

Mon frère !… Quel supplice d’enfer !

VALENTIN.

Va, va, laisse tes larmes. Quand tu as forfait à l’honneur, tu m’as porté au cœur le coup le plus rude. A travers le sommeil de la mort, je vais à Dieu en brave soldat. (Il expire.)

LA CATHÉDRALE.

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