Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/248

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


MARGUERITE.

Fusse-je loin d’ici ! Il me semble que l’orgue me coupe la respiration, et que le chant me déchire jusqu’au fond du cœur.

LE CHOEUR.

JUBES ERGO QUUM SEDEBIT, QUIDQUID LATET APPAREBIT, NlL INULTUM REMANEBIT ’.

MARGUERITE.

J’étouffe ; les"^>iliers me pressent ; la voûte m’écrase…. De

l’air !

L’esprit Malin.

Cache-toi ! Le crime et la honte ne restent pas cachés. De l’air ? De la lumière ?… Malheur à toi !

Le Chœur.

Quid Sum Miser Tunc Dicturus ? Quem Patronum Rogaturus, * Quum Vis Justus Sit Securus* ?

L’esprit Malin.

Les bienheureux détournent de toi leurs visages ; les justes ont horreur de te tendre la main. Malheur ! .

LE CHOEUR.

QUID SUM MISER TDNG DICTURUS *î

MARGUERITE. 

Voisine, votre flacon ! (Elle tombe évanouie.)

1. Quand donc le juge s’assiéra, tout ce qui est caché apparaîtra, rien ne . restera impuni.

2 Que dirai-je alors, misérable ? Quel défenseur implorerai-je, quand le juste à peineé est tranquille ?

3. Que dirai-je alors, misérable ?