Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/253

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


lessive, et nous sommes blanches et nettes, mais aussi à jamais

stériles.

LES DEUX CHOEURS.

Le vent se tait, l’étoile fuit, La lime sombre se cache volontiers ; En bourdonnant, le chœur magique Fait jaillir mille et mille étincelles.

Une voix, d’en bas. 

Arrête ! arrête !

Une voix, d’en haut. Qui appelle là-bas, de la caverne ?

La voix d’en bas.

Avec vous prenez-moi ! Avec vous prenez-moi ! Voici trois cents ans que je monte, et je ne puis atteindre le sommet. Je voudrais être avec mes pareils.

LES DEUX CHOEURS.

Le balai porte, aussi fait le bâton ; La fourche porte, aussi fait le bouc. Qui no pourra s’élever aujourd’hui Est à jamais un homme perdu.

Une Demi-sorciÈre, d’en bas.

Je trottine après vous depuis longtemps. Comme les autres sont déjà loin ! Je n’ai point de repos à la maison, et ici je n’arrive pas non plus.

CHOEUR DES SORCIÈRES.

L’onguent donne courage aux sorcières ; Une guenille peut servir de voile ; Une auge est un bon navire : Jamais ne volera qui ne vole aujourd’hui.

LES DEUX CHOEURS.

Et quand nous serons autuur du sommet, Alors traînez-vous par terre, Et couvrez la bruyère au loin . De voire essaim de sorcières 1

(Ils s’asseyent.)

. MÉPHISTOPHÉLÈS.

Cela presse et pousse ; cela murmure et cliquette ; cela siffle et