Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/293

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dansais légère ; à l’autre tu donnais un secret signal avec le coude.

Toutes les fêtes que nous avons imaginées, nous les avons vues passer sans fruit ; le gage touché, colin-maillard, n’ont rien attrapé. Aujourd’hui les fous sont lâchés : ma chère, ouvre ton giron, quelqu’un peut-être sera pris. ( De jeunes, et jolies •ompagnes surviennent ; toutes babillent ensemble ; des pêcheurs et des oiseleurs, avec des filets, des hameçons, des gluaux et Vautres instruments* arrivent et se mêlent aux groupes des jeunes filles. Des tentatives mutuelks de gagner, de prendre, d’échapper et de retenir, donnent lieu aux plus agréables dialogues. ) BÛcherons. Ils se présentent brusquement et d’une façon grossière.

Place ! place ! rangez-vous ! Il nous faut de l’espace ; nous abattons les arbres, qui tombent avec fracas ; et, quand nous portons, gare le choc ! A notre éloge dites-le nettement, si les gens grossiers ne travaillaient dans les campagnes, que deviendraient les gens délicats avec tout leur esprit ?… Sachez-le bien : vous gelez, si nous ne suons pas.

Polichinelle, maladroit, presque niais.

Vous êtes les fous, nés bossus ; nous sommes les sages, qui ne portèrent jamais rien ; car nos capes, jaquettes et guenilles, sont faciles à porter. Et, à notre aise, toujours oisifs, ernpantouflés, à travers le marché et la foule, nous avançons, nous regardons bouche béante, nous coquelinons ; à ce bruit, à travers la presse et la foule, nous glissons comme des anguilles ; nous sautons, nous tapageons ensemble. Louez-nous, blâmeznous, peu nous importe.

Parasites, avides flatteurs.

Vaillants bûcherons, et vous, charbonniers, leurs beauxfrères, vous êtes nos hommes ; car toutes les révérences, tous les signes d’approbation, les phrases entortillées, les équivoques, cela réchauffe et rafraîchit, autant qu’on le sent : à quoi cela serait-il bon ? Il faudrait que le feu même, le feu terrible, tombât du ciel, s’il n’y avait des bûches et des voies de charbon pour couvrir l’àtre et l’enflammer. Là on rôtit et l’on bout, on cuit et l’on fricasse !… Le vrai gourmand, le lécheur d’assiettes, flaire le rôti, devine le poisson : cela excite aux exploits, à la table du patron.

Un Ivrogne, hors de sens.

Qu’