Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/314

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Notre empire vous est redevable d’un grand bien. Que la récompense soit, s’il est possible, égale au service. Que le sol intérieur de l’empire vous soit confié. Vous êtes les plus oignes gardiens de ces richesses. Vous connaissez le trésor immense, bien gardé. : et, si l’on fouille, que ce soit par vos ordres. Unissez-vous maintenant, maîtres de notre épargne ; remplissez avec joie les fonctions de votre office, où le monde supérieur et le monde inférieur se confondent dans une heureuse unité.

LE TRÉSORIER.

Il ne doit plus s’élever de querelles entre nous. Je me félicite d’avoir l’enchanteur pour collègue. (Il sort avec Faust.)

L’empereur.

Maintenant, si je fais des largesses à toute personne de ma cour, que chacun m’avoue l’usage qu’il en veut faire.

Un Page, en recevant le cadeau. 

Je vivrai joyeux, content, de bonne humeur.

Un Autre, de même. 

Je cours acheter à ma maîtresse anneaux et chaîne d’or.

UN CamÉrier, de même. 

Dès ce moment, je boirai du meilleur.

Un Autre, de même. Les dés sautillent déjà dans ma poche.

Un Seigneur BANNERET, avec circonspection.

/

Je dégagerai mes terres et mon château.

Un Autre, de même. 

C’est un trésor : je le joindrai à mes trésors.

L’empereur.

J’espérais vous voir de l’ardeur et du courage pour des emplois nouveaux, mais qui vous connaît vous devinera aisément. Je le vois bien, avec la fleur de tous lus trésors, ce que vous étiez, vous l’êtes encore comme auparavant.

Le Fou, survenant. 

Vous dispensez des grâces : veuillez aussi m’en faire part.

L’empereur. 

Es-tu ressuscité ?… Tu les boiras sur l’heure.

LE FOU.

Ces billets magiques !… Je ne comprends pas trop bien l’affaire.

CŒTHE. — TU. III 2O

L’empereur.