Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome IV.djvu/323

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trouver un pareil charbon : il vient d’un bûcher que nous attisâmes autrefois avec un grand zèle.

Un Page.

Je suis amoureux : on ne me traite pas en grand garçon.

MÉphistophÉlÈs, à part. 

Je ne sais plus auquel entendre. (Haut, au page.-) Ne vous attachez pas à la plus jeune : les matrones sauront vous apprécier. (De nouvelles personnes se pressent autour de Méphistophélès.) D’autres encore ? Quel rude travail ! J’en finirai avec le secours de la vérité…. C’est la plus fâcheuse ressource…. La détresse est grande…. O Mères, Mères, rendez à Faust la liberté ! (fi regarde autour de lui.) Les lumières s’obscurcissent déjà dans la salle ; toute la cour s’agite à la fois. Je les vois défiler, en belle ordonnance, par les longs corridors, les lointaines galeries. Bon ! ils se rassemblent dans la vaste enceinte de l’antique salle des chevaliers, qui les contient à peine. Les larges cloisons sont tendues de tapis ; les angles et les niches sont décorés d’armures. Ici, je le crois, il n’est pas besoin de paroles magiques : les esprits se rendront d’eux-mêmes en ce lieu.

LA