Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome VII.djvu/294

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me faire pardonner. Ainsi donc l’ouverture de la cassette peut seule me tranquilliser. Ma curiosité est doublée. Venez vite et apportez la cassette ! De quel tribunal relève proprement ce mystère, c’est ce que nous déciderons ensemble. Jusque-là il reste entre nous. Que personne, personne au monde n’en sache rien.

Eh bien, mon ami, pour conclure, que dites-vous de cette copie de l’énigme ? Ne fait-elle pas souvenir d’une flèche barbelée ? Le ciel nous soit en aide ! Mais il faut d’adord que la cassette fermée soit posée entre vous et moi, et qu’ensuite, ouverte, elle prescrive elle-même le reste. Je voudrais qu’il ne s’y trouvât rien du tout…. Et ce que je voudrais encore, ce que je pourrais encore vous dire…. Non !… je vous le réserve, pour vous décider à vous mettre plus vite en chemin.

Et maintenant, un post-scriptum, à la manière des jeunes filles ! En quoi la cassette nous concerne-t-elle vous et moi ?

Elle appartient à Félix. C’est lui qui l’a découverte, qui se l’est appropriée. Il faut le faire venir. Nous ne devons l’ouvrir qu’en sa présence.

Et quelles sont ces nouvelles cérémonies ? C’est à n’en pas finir.

Pourquoi courez-vous ainsi le monde ? Venez ! Amenez avec vous l’aimable enfant : je voudrais bien aussi le revoir une fois…. Et nous y voilà encore !… le père et le fils !… Faites ce que vous pourrez, mais venez tous les deux.