Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome X.djvu/360

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et à projeter même des décorations et d’autres préparatifs. Ces amis, toujours zélés, songent également à une nouvelle rédaction d’Egmont, et ils rétablissent le rôle de la duchesse de Parme.

Iffland nous donna quelques représentations à la fin de l’année, qui fut ainsi terminée de la manière la plus satisfaisante.

J’achève le deuxième volume de ma biographie ; je commence le troisième ; j’en trace le plan et je l’exécute. A la suite de l’histoire des patriarches 1, je reprends la Marche des enfants d’Israël dans le désert, tirée d’anciens papiers, mais je réserve ce travail pour un autre objet.

Trois chants composés au nom des habitants de Carlsbad pour des Majestés impériales me fournirent l’occasion, à la fois honorable et douce, d’essayer s’il y avait encore en moi quelque verve poétique.

On nous fait connaître des événements heureux pour les arts plastiques. L’annonce des découvertes faites à Kgine ouvre à l’histoire de l’art de nouvelles perspectives, auxquelles nous prenons une joyeuse part avec notre ami Meyer, qui avance toujours dans son travail.

1813.

Mes productions poétiques furent peu nombreuses cetteannée. Trois ballades méritent d’être citées : la Danse des morts, le Fidèle Eckart et la Cloche qui chemine*. Je commençai, mais sans l’achever, un opéra, le Loewenslouhl, fondé sur une ancienne tradition, et dont le sujet passa dans la ballade du Comte exilé et revenu ’.

Le troisième volume de ma biographie fut rédigé et imprimé, et, malgré les temps défavorables, il produisit un bon effet. Je commençai à m’occuper du journal de mon voyage d’Italie. Un discours en l’honneur de Wieland fut prononcé dans la loge de deuil des francs-maçons et livré à l’impression pour être communiqué aux amis. Je mentionnerai aussi mon étude sur Shakspeare et ses devanciers.

Guillaume et Alexandre de Humbolât m’engagent, l’un, à tracer une carte du monde, indiquant les idiomes parlés sur


1. Tome. VIII, page HO. —2. Tome I,.pages 77 et 79.—3 Tome I, page 59.