Page:Goethe - Œuvres, trad. Porchat, tome X.djvu/376

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pour le 7 septembre. On en avait fait les dessins préalables à l’observatoire d’Iéna. Le jour vint, mais le ciel était couvert de nuages. On avait fait des dispositions dans le jardin des princesses, afin que plusieurs personnes pussent être admises à la l’ois. Notre prince vint voir ses chers petits-fils à la bonne heure ; les nuages s’éclaircirent autour du soleil, et l’on put observer parfaitement le commencement et le milieu, et, pour voir l’émersion, la fin, on se rendit à l’observatoire, ouïe professeur Posselt était occupé avec d’autres employés. Là encore, l’observation réussit, et l’on eut lieu d’être complètement satisfait, tandis qu’à Weimar un ciel couvert rendit toute observation impossible.

Dans un voyage à Carlsbad, je ne cessai pas d’observer la forme des nuages et j’y rédigeai mes observations. Je continuai ce journal des nuages jusqu’à la fin de juillet et plus tard encore. Par là j’appris à connaître toujours mieux le développement des états visibles de l’atmosphère, et je pus entreprendre un classement des formes des nuages dans un tableau à différents compartiments.

Je ne perdais pas de vue la botanique. Le catalogue du Belvédère fut achevé, et par là je fus conduit à écrire l’histoire de la botanique weimarienne. Là-dessus, je fis traduire une brochure française qui recommandait et enseignait la multiplication des érycacées.

J’observai sur place une remarquable miellée et je la décrivis. M. le docteur Carus me communiqua un tissu délicat de racines de tilleuls plantés dans un cimetière de Saxe. Ces racines, descendues jusqu’aux cercueils, les avaient enveloppés comme d’un filigrane, ainsi que les corps qu’ils renfermaient.

Je continuai à Carlsbad mes collections géognostiques. Je donnai une nouvelle attention aux roches pseudo-volcaniques. A léna, je passe de nouveau en revue la suite des roches de Carlsbad. De jeunes amis me fournissent des échantillons de galets primitifs du voisinage de Danzig et de Berlin, dont on pouvait faire une collection parfaitement systématique.

Les couleurs entoptiques me donnent une nouvelle envie de travailler à mon Traité des couleurs. On me communiqué la Nouvelle chroagèncsie de Le Prince, qui peut être considérée