Page:Gojon - Le Jardin des dieux.djvu/282

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C’est le jeune gabier vendant sa pacotille
            Pour aller voir dans les tripots
La fille aux bas flambants dont l’œil brûle et pétille
            Et qui montre toute sa peau.

Ce sont tes vieux hôtels derrière les platanes
            Où, sur les dauphins familiers,
La sirène accoudée a l’air d’une sultane
            Lourde de fruits et de colliers…

Là, tu pinces pour moi tes ronflantes guitares,
            Là, tu laisses sur l’indigo
Flotter, rouges ainsi que des drapeaux barbares,
            Les mantilles du fandango.

Une main sur la hanche, en silence, tu tangues ;
            Tes jupons gonflent leur ballon.
Je t’entends renforcer à tes appels de langue
            Le claquement de tes talons.