Page:Goldenweiser - Le Crime comme peine, la peine comme crime.djvu/13

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portant des cierges de cire verte allumés, la croix blanche, les serviteurs du Tribunal de l’Inquisition porteurs de cierges de cire blanche, les inquisiteurs, les Dominicains, les Franciscains, les Carmélites, les Trinitaires, les frères de la Miséricorde, les frères déchaussés, le marquis de la Vega, le chevalier de l’ordre de Saint-Jacques, le duc de Medinacelli, les étendards de la Sainte-Hermandad, le marquis de Cagoulado, les orphelins, les enfants trouvés. Cette procession de sept cents personnes se terminait par cinq porteurs des emblèmes de l’Inquisition.

La procession atteint la place du marché.

Le grand inquisiteur, porté sous un dais, descend de son siège et s’avance vers un autel élevé sur la place. On lui passe le surplis de cérémonie. Il dit un Te Deum. Ensuite un moine dominicain prononce un sermon sur le texte : Lève-toi, ô Eternel ! et disperse tes ennemis. Après cette cérémonie a lieu la lecture de l’arrêt. Les condamnés sont amenés sur la place et enfermés chacun dans une cage. À l’appel de leurs noms, un homme et une femme demandent grâce à grands cris, en s’accusant de leurs fautes et consentant à toutes les exigences du Tribunal. On leur accorde la vie, commuant la peine de mort en une détention perpétuelle. Après cela les dix-neuf condamnés sont montés dans leurs cages sur un échafaud. Le bourreau les en fait sortir un à un et les attache par des colliers de fer à des poteaux entourés de bûches et de bois mort. Le premier tison est lancé sur l’écha-