Page:Goncourt - Journal, t5, 1891.djvu/192

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en bourgeois, des députés, du tout le monde.

On se lève de table. Le prince me mène dans le salon de la « Grande Singerie », et s’en fait le cicerone aimable et intelligent. Puis il me fait descendre, traverse sa chambre, dont le lit, à la militaire, est surmonté d’une reine Marie-Amélie après sa mort, et où il y a, dans des vitrines de pieuses défroques, des haillons aimés et révérés, débarrasse, à coups de pied, les grandes bottes de chasse, fermant l’entrée de la « Petite Singerie », et me la fait voir, en détail.

Le prince est simple, grand seigneur bon enfant, et malgré mon peu de sympathie pour les d’Orléans, il me force à rendre justice à la distinction de ses manières, au charme vivant de son accueil.