Page:Goncourt - Journal, t7, 1894.djvu/213

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

des femmes japonaises, de l’exquise délicatesse de leur buste et de leur gorge, mais signalait chez toutes l’absence des hanches et du reste, et l’inclinaison en dedans de leurs jambes et de leurs pieds, par l’habitude qu’elles ont de se traîner à terre.

Mercredi 15 juin. — La popularité ! Ah ! le beau mépris que j’ai pour elle. Pense-t-on que si Boulanger arrive à jouer en France le Bonaparte, il le devra, en grande partie à la chanson de Paulus ?

Samedi 18 juin. — Mme Daudet me lit des fragments de son livre : Mères et Enfants. C’est vraiment une grande artiste.

Dimanche 19 juin. — J’avais rêvé pour la fin de ma vie, des dernières années, paresseuses, inoccupées, remplies par la lecture de voyages, et il n’y a guère eu, dans mon existence, d’années plus laborieuses, plus fatigantes, par la multiplicité de petits travaux, et qui me font soupirer après de l’inactivité de la cervelle et des jambes.

Mardi 28 juin. — Plus de jouissance dans la vie,