Page:Goncourt - Journal, t7, 1894.djvu/246

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m’a visé, — sans me nommer. Déjà à propos de la souscription Flaubert, je l’avais trouvé d’une franchise qui laissait à désirer. Aujourd’hui, l’attaque m’arrive, en même temps, qu’une lettre, où il m’envoie par la poste son admiration et son attachement. Il me met ainsi dans la nécessité de le croire un Normand, très normand.

Dimanche 15 janvier. — Ce matin, fini la pièce de Germinie Lacerteux.

Ce soir, dîner en tête à tête chez les Daudet, et arrangement pour la lecture de la pièce à Porel. Daudet se défendant d’y assister, pour me laisser mettre la main tout à l’aise sur le directeur : « On ne met pas la main sur Porel, lui dis-je, savez-vous qu’il me fait l’effet de cette chose coulante et fugace entre vos doigts, qu’on appelle le mercure. »

Mercredi 18 janvier. — Sans qu’il y eût de traité signé et d’engagement verbal absolu, il était presque entendu avec Hébert de chez les Didot, que, la du Barry serait le livre illustré de l’année prochaine, comme la Pompadour avait été le livre illustré de cette année. Aujourd’hui, je vois Hébert, et lui demande, s’il faut ramasser les éléments de l’illustration du livre, il me répond que les Didot renoncent