Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Paris ― les brusques transitions de ces passages de la nuit du jour au jour flamboyant de la nuit, et des heures vides aux heures délirantes ; ― la fatigue insomnieuse d’une profession qui n’a pas d’heures qui appartiennent à l’ouvrière ; ― la discipline taquinante d’un gouvernement de vieille femme ; ― la constante inquiétude d’une dette qui grossit toujours et poursuit la femme de maison en maison ; ― la perspective, chez une fille d’amour vieillissante, du lendemain, du jour où partout on la repoussera avec cette phrase : « Ma fille, tu es trop vieille » ― les séjours au dépôt, à Saint-Lazare, dans l’anxiété folle de n’en jamais sortir et d’y être éternellement retenue par le bon plaisir de la police ; ― le découragement de se trouver sur la terre hors du droit commun et sans défense et sans recours contre l’injustice ; ― la conscience obscure de n’être plus une personne maîtresse de son libre arbitre, mais d’être une créature tout en bas de