Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/141

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pas dans les feux de file, pour lors... »

Glaé, par abréviation d’Aglaé, la femme au bras tatoué, aux beaux yeux, était une faubourienne de Paris. Elle avait commencé, disait-elle, par faire Pygmalion. ― Tu étais employée dans les magasins. ― Non, je me promenais devant, et j’avais tout à côté une chambre que je louais cinq francs, de six heures à minuit. Glaé racontait alors qu’elle avait habité ensuite la rue des Moulins, puis le quartier latin, mais qu’à tous moments, pour des riens, pour des bêtises, soufflée par les agents de police et mise à l’ombre, elle avait renoncé à sa liberté. Glaé apparaissait comme l’intelligence et la gaieté de l’endroit, avec une élégance, dans le corps, d’ancienne danseuse de bal public.

Augustine venait aussi du quartier latin. Elle avait fait successivement la Botte de Foin, les Quatre-Vents, la barrière du Maine. Cette petite femme, on l’aurait crue enragée. Du matin au soir, il sortait d’elle un dégoisement de