Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/230

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à la femme, plus faible contre la tentation de sa chair.


Parlant à une femme, parlant à Élisa, sous des arbres, par ce jour de printemps, la parole de cet homme au pantalon garance était une sorte d’invocation, une effusion presque priante et délirante, un parler d’amour où des mots revenant des trois livres amoureusement pieux qu’il avait lus, en faisaient une langue de dévotion, appuyée de la douceur de gestes qui semblaient envelopper d’une caresse l’agneau dernier né de son troupeau.