Page:Goncourt - La Fille Élisa, Charpentier, 1877.djvu/301

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évoquaient sous nos yeux le décor de Champs Catalauniques, ainsi que se les représente, à l’heure des grandes tueries de peuples, l’Imagination moderne.

Au bout d’un temps assez long, dans une froide éclaircie, apparut Noirlieu avec sa double promenade sur les anciens remparts, son cimetière vert dévalant jusqu’au bas de la colline, son rond de danse aux ormes étêtés, le grand mur de sa Maison de détention pour les femmes, flanqué à droite d’une Maison de correction pour les jeunes Détenus, flanqué à gauche d’une Maison de fous.

Nous descendions chez le sous-préfet, une connaissance du château. On nous faisait entrer dans un petit salon décoré de lithographies de Félon, encadrées dans du palissandre. Sous un trophée de chasse, surmonté d’un chapeau tyrolien, une romance de Nadaud était posée sur un piano ouvert.

Quelques instants après, arrivait le sous-préfet. Il appartenait à la famille des sous-