Page:Gontcharoff - Oblomoff, scènes de la vie russe, trad Artamoff, 1877.djvu/294

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
280
OBLOMOFF.

le roule dans la pelisse du papa, puis dans deux couvertures et on le rapporte triomphalement à la maison.

On y désespérait déjà de le revoir, on le croyait perdu ; mais en le voyant vivant et intact, ses parents montrent une joie indicible. On remercie le Seigneur Dieu, ensuite on fait boire à l’enfant une infusion de menthe, puis une autre de fleurs de sureau, vers le soir encore une de framboises, et on le retient trois jours au lit. Il n’y avait qu’une chose qui eût pu lui faire du bien : jouer encore aux boules de neige.


XVI


À peine le ronflement d’Élie parvint-il à son oreille, que Zakhare sauta avec précaution, sans bruit, à bas du poêle, passa sur la pointe des pieds dans le vestibule, mit le barine sous clé et s’en fut sur la porte.

— Ah ! monsieur Zakhare : soyez le bienvenu ! Il y a longtemps qu’on ne vous voit plus, dirent sur différents tons les cochers, les laquais, les servantes et les gamins.

— Eh ! le vôtre donc ? est-il sorti ? demanda le portier.