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Voici donc le résultat de cette étude sous forme d’arbre généalogique :

Filiation des abrégés. — Les manuscrits S, G, T, les imprimés français (I) et la traduction hébraïque forment un groupe à part : la version abrégée de l’Image du Monde.

Ces ouvrages étant d’une importance moindre pour la reconstitution du texte correct, nous n’en faisons qu’une étude sommaire.

Des trois manuscrits, S est le plus ancien et le plus correct. Il a dû avoir comme original une des premières copies complètes de la rédaction en prose.

T, G et I diffèrent plus ou moins les uns des autres ; mais ils ont en commun plusieurs traits qui les distinguent de S : certains passages sont plus complets dans T, G et I que dans ce dernier, ainsi le chapitre sur les sept arts. Ce chapitre seul qui occupe plusieurs pages dans T, G, I, est réduit à environ une page dans S. Les autres passages consistent en phrases séparées dont la liste complète occuperait beaucoup d’espace.

Le prologue de S est entièrement original ; les deux autres manuscrits et les imprimés donnent au contraire un abrégé du prologue de A, B, C et N.

L’article déjà cité de Neubauer[1] sur la traduction hébraïque nous permet de la placer dans la classe des manuscrits abrégés. Nous ne pouvons toutefois lui assigner une place dans l’arbre généalogique, car il nous est impossible de vérifier si cette traduction se rapproche davantage du manuscrit S ou du groupe T, G, I.

La généalogie des abrégés se présente comme suit :

Le manuscrit A comme base du texte. — Il y a lieu d’expliquer maintenant le choix du manuscrit A de préférence aux autres comme base du texte. Dans ce but nous procédons par élimination.

  1. Cf. p. 11, n. 3.