Page:Goudeau — Dix ans de bohème, 1888.djvu/184

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politiques et d’artistes — à côté de M. Andrieux qui posait, dès lors, sa candidature à la Préfecture de police. Comme je lui narrais cette escarmouche, il me dit :

— Pardieu ! la police veut avoir la main sur vous ; croyez-vous qu’on va vous laisser le pouvoir, à vous et à vos amis, de faire manœuvrer trois ou quatre cents jeunes gens ? Toutefois, insistez, vous obtiendrez gain de cause. Si vous aviez demandé avant, on vous aurait blackboulé ; mais, le fait existant, vous avez des chances.

Comme M. Andrieux remplaça M. Gigot, quelque temps après, je lui rappelai notre conversation, et il me recommanda au chef du 3e bureau, chargé des concerts, réunions artistiques, etc., etc.

Là, je dus fournir des statuts. J’improvisai cinq articles sur une table de café. Le chef me fit remarquer qu’il en manquait un indispensable, celui-ci : les femmes ne sont pas admises aux séances.

Diable ! diable ! et tous les auditeurs hydropathes, au moins presque tous, ne venaient là, que, parce qu’ils étaient à peu près mariés.

— Mais, déclarai-je au chef du 3e bureau,