Page:Goudeau — Dix ans de bohème, 1888.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

...............
Noël ! Noël ! le prêtre dit
Que, parmi nous, Dieu descendit
Pour consoler le pauvre hère….
Celui-ci voudrait bien un peu
Boire à la santé du bon Dieu ;
Mais Dieu n’a rien mis dans son verre.
Noël ! Noël !

À côté de ces mélopées artistiques, il y avait la chanson demi-politique, la mazarinade. J’en demande pardon aux dieux tombés, mais cela est historique. Ces paroles sont d’un gentilhomme, M. de C…, voilé sous le pseudonyme de de Loya :

Nous avons eu, sur le trône de France,
Des maréchaux, des rois, des empereurs,
Tous ces gens-là barbotaient nos finances.
Y n’en faut plus, Français, y a pas d’erreur.
Grévy fait r’naître nos cœurs à l’espérance,
Il est intègre et joue bien au billard ;
C’est tout c’qu’il faut pour gouverner la France
À ce jeu-là l’on n’perd pas cinq milliards.

Refrain :

Elle est sauvé’ not’ sainte république
Allons, Français, n’ayons tous qu’un seul cri,
Pour acclamer Grévy le Jurassique
Crions, Français : Vive Jules Grévy !
Vive Grévy !