Page:Goudeau — Dix ans de bohème, 1888.djvu/213

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Plus de Mexiqu’, plus de folles conquêtes,
Plus de galas, plus de ruineuses cours ;
Tout pour le peup’, à lui toutes les fêtes
Plein’ de lampions, de drapeaux, de discours ;
Not’ président sait fair’ des beaux messages,
Son diadème est un chapeau gibus ;
Et dédaignant les somptueux équipages
Pour ses six sous, il mont’ dans l’omnibus.
Refrain.

On voit dans quel genre d’esprit cela était conçu, je ne donne pas les deux derniers couplets, dont l’actualité seule faisait le mérite.

Pour mon compte, je préférais de beaucoup les vieilles chansons populaires, telles que le Cycle du vin.

Le vigneron s’en va planter sa vigne
Vigni, vignons, vignons le vin ;
La voilà la jolie vigne au vin
La voilà, la jolie vigne !

De vigne en terre ! la voilà la jolie terre !
Terri, terrons, terrons le vin ;
La voilà la jolie terre au vin !
La voilà, la jolie terre !

Et de terre en cep, de cep en branche, de branche en grappe, et toujours.