Page:Goudeau — Dix ans de bohème, 1888.djvu/235

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pas assez d’autorité sur lui-même, se laissant aller au gré des fantaisies burlesques, oubliant parfois, trop souvent, les intérêts sacrés de l’Art qui m’étaient confiés. Pas pontife pour un sou, ce farouche président… Gendarme aux séances, afin de faire respecter les personnes, et d’imposer le silence aux indisciplinés ; mais, en dehors de la chaire curule, bayant aux corneilles pour son compte, et, jetant même — hélas ! hélas ! hélas ! — sa démission de fonctionnaire au nez du ministre des finances, qui demeura impassible (n’est-ce pas, Léon Say ?), tant ce bureaucrate-poète croyait à l’avenir.

L’Hydropathe-journal publiait donc chaque… chaque quoi, au fait ?… chaque fois qu’il paraissait, la charge d’un hydropathe, choisi entre cinq cents par l’éclectisme de Cabriol, poète et dessinateur.

Il y eut celle du président naturellement ; puis André Gill, Félicien Champsaur, Coquelin cadet, Charles Cros,… Sarah Bernhardt (oui Sarah ! Sarah était hydropathe), Charles Lomon, Maurice Rollinat, Vacquerie, Luigi Loir, Mélandri, Frémine, Charles Leroy, Grenet-Daucourt, Moynet, Guy Tomel, Villain, Gustave Rivet, Alphonse Allais, Galipaux, Sapeck,