Page:Goudeau — Dix ans de bohème, 1888.djvu/246

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Dans ce numéro 24, on annonçait la mort prématurée d’un jeune poète, Victor Zay, qui donnait plus que des espérances. Hélas ! ce fut le premier d’entre les nôtres qui disparut…

Passons, passons vite : ce palmarès risquerait de se changer en recueil nécrologique. Adieu, pauvre petit Victor Zay, toi qui étais si fier de porter un ruban de velours noir, large de quinze centimètres, à ton chapeau. C’était un crêpe qu’il eût fallu. Passons, passons vite !

C’est Gustave Rivet, le poète, l’auteur d’un drame, le Châtiment, joué avec succès à Cluny, le député Rivet, le sous-secrétaire d’État, etc., etc.

Puis Alphonse Allais, que les fumistes reconnaissent pour véritable chef, depuis l’exil volontaire de Sapeck, et qui est rédacteur en chef du Chat-Noir Journal.

Galipaux, pas plus haut qu’ça et qui est devenu étoile à la Renaissance, tout en écrivant des Volumes si drôles, tels que Galipètes et la Tournée.

Voici Sapeck, avec biographie d’Alphonse Allais : Sapeck venait d’être le héros d’une bizarre aventure. Il avait eu l’idée singulière de se teindre les cheveux en rouge, non point d’un tout