Page:Gouges - L Homme genereux.pdf/112

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Marianne.

Hélas, que mon cœur eſt pénétré d’une vive reconnoiſſance !

Le vieux Montalais.

Quel homme êtes-vous ? Il n’en fut jamais de ſemblable.

La Fleur, à part.

Il y en a bien un peu du moins.

Le Commissaire.

L’eſpece eſt rare.

Le vieux Montalais, à part.

Vous ne pouvez au moins nous refuſer la ſatisfaction de connoître notre bienfaiteur.

Marianne.

Pourquoi nous priver du bonheur de vous voir, & nous preſcrire d’aller loin de Paris jouir de vos bienfaits ?

Le Comte.

Que puis-je répondre ? Tâchons de vaincre le trouble qui s’empare de moi.

[haut].

Je ſuis ſenſible à votre zele, & il ſuffit pour mon cœur de voir votre reconnoiſſance : mais je ne fais point des heureux pour les aſſujettir à la reconnoiſſance. Vous êtes jeune, vous êtes belle ; ſans doute on ne vous voit pas avec indifférence ; & votre pere allarmé…

Le vieux Montalais, à part.

Non, Monſieur, non, ma fille n’eſt point le motif qui