rez fâché de l’avoir conçu. Je laiſſe à votre diſpoſition le ſort de ce miſérable. Allez mettre à exécution l’ordre que vous avez pour le faire arrêter, & que je n’entende plus parler de lui.
Quand il ne levoudroit pas, je ne mettrois pas moins en uſage le pouvoir que j’ai en main.
[Haut.]
Je ne vous cache point, Monſieur, que je vais avec peine remplir cet emploi ; mais c’eſt un mal néceſſaire.
Oui, mon ami, & peut-être il produira le bien.
Son ami ! Ah, s’il ſavoit combien peu je ſuis le ſien. Que ne puis-je lui prouver à quel point je l’abhorre ! Je ſens cependant une certaine ſatisfaction : ſa crédulité & ſa confiance me vengent & m’amuſent à ſes dépends.
SCENE IV.
Enfin je reſpire un moment ſeul. Combien mon cœur eſt dégagé d’avoir pû faire une belle action en faveur d’un reſpectable vieillard ! Si ſa fille ſ’eſt oubliée ; ce fût un moment… Ce malheureux craignoit d’accepter mes ſervices… Ah, Marianne, ſi vous étiez