Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/105

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si instructive pour moi, tant par les chefs-d’œuvre qui passaient sous la pointe soigneuse de mon crayon que par tout ce que je recueillais de la conversation de M. Ingres. Je fis pour lui près d’une centaine de calques, d’après des gravures de sujets primitifs, qui eurent l’honneur d’habiter ses cartons, et dont plusieurs n’avaient pas moins de quarante centimètres de hauteur.

Un jour, M. Ingres me dit :

— Si vous voulez, je vous fais revenir à Rome avec le grand prix de peinture.

— Oh ! monsieur Ingres, répondis-je, changer de carrière et en recommencer une autre ! Et puis, quitter ma mère encore une fois ! Oh ! non, non…


Cependant, comme après tout j’étais à Rome pour me livrer à la musique et non à la peinture, il fallait songer un