Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/124

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l’attrait d’une pareille ville, et combien de jouissances y attendent un artiste.

Trois fois, pendant mon séjour à Rome, j’eus le bonheur de visiter Naples, et parmi les plus vives et les plus profondes impressions que j’en aie rapportées, je place en première ligne cette île merveilleuse de Capri, si sauvage et si riante à la fois grâce au contraste de ses rochers abruptes et de ses coteaux verdoyants.

Ce fut en été que je visitai Capri pour la première fois. Il faisait un soleil ardent et une chaleur torride. Pendant le jour, il fallait ou s’enfermer dans une chambre en demandant à l’obscurité un peu de fraîcheur et de sommeil, ou se plonger dans la mer et y passer une partie de la journée, ce que je faisais avec délices. Mais ce qu’il est difficile d’imaginer, c’est la splendeur des nuits sous un pareil climat, dans une telle saison. La voûte du ciel est litté-