Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/133

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doutais guère que, l’année suivante, j’aurais, en Allemagne, l’occasion de la faire entendre et de la diriger. On verra plus loin quels furent pour moi les conséquences et les avantages de cette seconde exécution.


Plus j’avançais dans mon séjour à Rome, plus je m’attachais profondément à cette ville d’un attrait mystérieux et d’une paix incomparable. Après les lignes crénelées, volcaniques, bondissantes, du cratère de Naples, les lignes placides, solennelles, silencieuses de la campagne de Rome encadrée par les monts Albains, les montagnes du Latium et la Sabine, le majestueux mont Janvier, le Soracte, les monts de Viterbe, le Monte Mario, le Janicule, me causaient l’impression douce et sereine d’un cloître à ciel ouvert. Un de mes sites de prédilection, dans les environs de Rome, était le village