Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/135

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contre qu’à Rome, comment passerais-je sous silence, dans ces souvenirs de ma jeunesse, une œuvre d’une beauté incomparable qui se partage, avec la chapelle Sixtine, l’intérêt et la gloire du Vatican ? Je veux parler de ces immortelles peintures de Raphaël dont l’ensemble compose ce que l’on nomme « les Loges » et « les Stances » : « le Loggie e le Stanze ». C’est là que se trouvent ces pages immortelles de l’École d’Athènes et de la Dispute du Saint-Sacrement, dans la salle (stanza) dite « de la Signature ». Ces deux chefs-d’œuvre, parmi tant d’autres dus au pinceau de ce peintre unique, ont porté si haut le prestige de la beauté qu’il semble impossible qu’on les surpasse jamais. Et pourtant, tel est l’ascendant irrésistible du génie que cet homme qui n’a pas son pareil, cet homme dont les siècles ont placé le nom au sommet de la gloire, ce Raphaël enfin, a été