Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/157

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voir. Il m’envoya chercher, et je fus conduit vers lui sur le théâtre où il me présenta aux artistes, avec qui je me trouvai, dès lors, en relations assez suivies. Comme je ne savais pas un traître mot d’allemand et que la plupart d’entre eux ne parlaient guère mieux français, les premiers temps furent assez durs.

Par bonheur, je rencontrai sur la scène un des artistes de l’orchestre auquel Nicolaï me présenta également, et qui parlait français : il se nommait Lévy et était premier corniste, — père de Richard Lévy, qui était alors un enfant de quatorze ans, et qui a tenu depuis à l’Opéra de Vienne l’emploi de son père. — Il me fit charmant accueil et m’invita à venir le voir. En peu de temps, nous devînmes très bons amis. Il y avait dans la maison trois autres enfants : l’aîné, Carl Lévy, était pianiste de beaucoup de talent et compositeur distingué ; le