Page:Gounod - Mémoires d’un artiste, 1896, 3e éd.djvu/175

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— Monsieur le curé, c’est inutile de recommencer cette discussion ; je maintiens tout ce que j’ai dit. S’il me faut essuyer les objections du tiers et du quart, il n’y a pas moyen de rien faire ; ou bien je reste avec une indépendance complète, ou bien je m’en vais : ce sont là nos conventions, vous le savez, et je n’en rabattrai rien.

— Ah ! mon Dieu, dit-il, quel terrible homme vous faites !

Puis, après une pause :

— Eh bien, allons, restez.

Et à partir de ce jour, il ne m’en reparla plus et me laissa la plus parfaite liberté d’action. Depuis lors, mes opposants les plus déterminés devinrent peu à peu mes plus chauds partisans, et mes petits appointements se ressentirent, par suite, de ce progrès dans la sympathie de mes auditeurs. J’étais entré à douze cents francs par an : ce n’était guère ; la seconde année, on